vendredi 17 mai 2013

Haïkus d'ailleurs : Allen Ginsberg

«Kerouac, Burroughs et moi avons eu le même credo : composer une poésie nouvelle basée sur le langage parlé, celui de la rue. » (dans Libération, 7 avril 1997)

Allen Ginsberg (1926-1997) est l’un des poètes de la Beat Generation, avec Jack Kerouac, Neal Cassady et William Burroughs, entre autres. Animés, dans les années cinquante et soixante, par leur recherche spirituelle, faite d’expériences extatiques tous azimuts et de bohème, ils se tournent bientôt vers les philosophies orientales, la méditation zen et la pratique du haïku. Ginsberg a le souci de condenser et, attiré par les formes brèves, ses poèmes se présentent souvent sous forme de pensées ou d’aphorismes. Ses haïkus sont également remarquables par leur simplicité. À ma connaissance, ceux-ci n’ont pas été traduits en français.

Drinking my tea
Without sugar-
No difference.

Looking over my shoulder
my behind was covered
with cherry blossoms.

Winter Haiku
I didn't know the names
of the flowers--now
my garden is gone.

I slapped the mosquito
and missed.
What made me do that?

Reading haiku
I am unhappy,
longing for the Nameless.

Another year
has past-the world
is no different.

My old desk:
the first thing I looked for
in my house.

My early journal:
the first thing I found
in my old desk.

My mother's ghost:
the first thing I found
in the living room.

The moon over the roof,
worms in the garden.
I rent this house.
Tiré de : Haiku (Never Published)

À lire : Modern Sitting Haiku (en anglais)  

samedi 4 mai 2013

Le Bic au printemps



au crépuscule
le temps s’arrête
dans un lit de lumière

Dans Laisse de mer, Éditions du Glaciel, 2009.
Photo © Louise Vachon