samedi 28 septembre 2013

Reginald Horace Blyth



R. H. Blyth est un auteur britannique (1898-1964) connu, chez les haïkistes, pour son ouvrage majeur en quatre volumes intitulé Haiku. Dans sa jeunesse marquée par la Première Guerre mondiale, il est pacifiste et objecteur de conscience, ce qui lui vaut d’être emprisonné. Il obtient en 1923 un grade universitaire en anglais. Devenu professeur, il enseigne d’abord l’anglais en Inde, puis en Corée. Il apprend, à cette époque, le chinois et le japonais. Polyglotte, musicien, végétarien, il s’intéresse également au bouddhisme zen et on le retrouve professeur d’anglais au Japon en 1939. Il y passera le reste de sa vie. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est de nouveau emprisonné puisqu’il appartient à une nation ennemie.
En 1946, il enseigne l’anglais au prince héritier, Akihito, qui deviendra empereur du Japon. Il fait beaucoup pour populariser le haïku traditionnel japonais en Occident après la guerre, sans toutefois être un écrivain prolifique de haïku. Les quatre tomes de Haiku sont publiés entre 1949 et 1952. Ces ouvrages présentent un grand nombre d’écrivains japonais et des haïkus traditionnels traduits en anglais. Selon lui, le bouddhisme zen influence directement le haïku. Plusieurs poètes américains sont sensibilisés à ce genre littéraire grâce aux travaux de R. H. Blyth. C’est le cas des poètes de la Beat Generation, tels Jack Kerouac et Allen Ginsberg, et d’autres écrivains qui viendront par la suite, tels William J. Higginson, Jane Reichhold et Lee Gurga. R. H. Blyth publiera également plusieurs livres sur le zen et sur la littérature anglaise et japonaise.

 
Certains textes sont toujours disponibles dans Internet.

 
Quelques haïkus de R. H. Blyth:

A snail
Dreams a blue dream
On the back of a leaf.
 
I leave my heart
to the sasanqua flower
on the day of this journey.
 
Going forth…
Leaving my thoughts
In a sasanqua flower.



dimanche 22 septembre 2013

Septembre



 
nuit de septembre
la lumière d'un tracteur
et la lune des moissons
 
texte et photo : © Louise Vachon