Écrivain argentin (Buenos Aires, 1899 –
Genève, 1986), Jorge Luis Borges passe sa vie dans le monde des livres et de la
littérature. Traducteur, critique, bibliothécaire, il fonde des revues
littéraires et écrit bon nombre de poèmes, de nouvelles et d’essais, souvent
érudits et fantastiques, reconnus par la suite comme des classiques du XXe
siècle. Il devient directeur de la Bibliothèque nationale puis professeur à la
Faculté des lettres de Buenos Aires. Il obtient plusieurs prix de littérature,
dont le prix Cervantes en 1979. On lui reprochera son silence face aux crimes
de la junte militaire en Argentine dans les années 70. Par ailleurs, certaines
nouvelles de Fictions peuvent être
vues comme une dénonciation du totalitarisme. Claude Mauriac a dit de lui :
« Jorge Luis Borges est l’un des dix, peut-être des cinq, auteurs modernes
qu’il est essentiel d’avoir lus. Après l’avoir approché, nous ne sommes plus
les mêmes. Notre vision des êtres et des choses a changé. Nous sommes plus
intelligents. Sans doute même avons-nous plus de cœur. » Ayant voyagé fréquemment au Japon, où
il donne des conférences et dirigé des séminaires d’études, sans doute est-il
influencé en retour par la poésie japonaise. Il écrit six tankas en 1972 et
dix-sept haïkus en 1981, peut-être pour rappeler, par la symbolique des nombres,
les dix-sept syllabes du haïku traditionnel. En voici quelques-uns :