Alphonse Piché (1917-1998) est un autre poète québécois qui a pratiqué l’art du haïku. On remarquera que l’écrivain fait parfois appel à la métaphore pour traduire son regard sur le monde. En voici quelques-uns, tirés de Néant fraternel (Trois-Rivières, Écrits des Forges, 1991) :
Visage à la vitre
un enfant éternel
regarde le vide
un enfant éternel
regarde le vide
Par les bâtiments
les hirondelles tricotent
l'espace et le temps
les hirondelles tricotent
l'espace et le temps
Dans un matin blond
les outardes sur la ville
en rang d'oignons filent
les outardes sur la ville
en rang d'oignons filent
Des corneilles craillent
dans un orme desséché
dentelle du jour
dans un orme desséché
dentelle du jour
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