Selon
l’école « Shômon » de Bashô, voilà un troisième principe à respecter
dans la création de haïkus, le shiori.
Ici, plusieurs définitions semblent possibles. Celle qui consiste à dire que le
shiori, c’est ce qui émane du poème
sans être explicitement formulé, ce qui fait image, qui suggère quelque chose.
D’autres auteurs définissent le shiori
comme étant la sympathie envers la nature, l’empathie envers les êtres. Or,
cette dernière définition rejoint davantage le principe d’hosomi, dont nous parlerons plus tard, et qui se traduit par
l’attention et la sympathie portée aux petites choses de la vie. Pour Jane
Reichhold et William J. Higginson, le mot signifie « penché, fané »
et implique une sympathie mêlée d’ambiguïté. C’est le cas des haïkus qui
réfèrent à des images délicates, voire pathétiques.
Devant
toutes ces définitions possibles, que peut-on en déduire?
Devant l’éclair –
sublime est celui
qui ne sait rien!
Bashô
Pour aller
plus loin :
Bashô, Seigneur ermite. L’intégrale des haïkus,
La table ronde, 2012.
Haïku – Anthologie du poème court japonais. Présentation, choix et traduction
de Corinne Atlan et Zéno Bianu. Gallimard, 2002.
William J.
Higginson, The Haiku Handbook, Tokyo,
Kodansha International, 1985.
Jane
Reichhold, Writing and Enjoying Haiku, A
Hands-on Guide. Tokyo, Kodansha International, 2002.
Photo : © Roger Joannette
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