José Juan Tablada (1871-1945) est un écrivain mexicain qui s’est illustré abondamment dans le haïku. Poète, critique d’art pour différents périodiques, il a également occupé plusieurs postes diplomatiques au Japon, en France, en Équateur, en Colombie, aux États-Unis. Un voyage au Japon en 1900 l’oriente vers le haïku. On dit de lui qu’il a fait connaître le haïku aux lecteurs hispanophones. Pour cette raison sans doute, il demeure estimé davantage dans le monde du haïku que dans celui de la poésie.
En français, l’Association francophone de haïku a fait paraître, en 2009, un recueil de Tablada, Papillons de l’instant (traduction : Patrick Blanche). En voici quelques extraits :
Les urubus
Il
a plu toute la nuit
et
ils n’en finissent plus
de
peigner leurs plumes au soleil,
les
urubus.
Le palmier
Durant
la chaleur de la sieste
même
ses éventails
ne
bougent plus leur palme…
Les fourmis
Bref
cortège nuptial,
les
fourmis traînent des pétales
de
fleurs d’oranger…
Les crapauds
Morceaux
de glaise,
dans
la pénombre du sentier
sautent les
crapauds.
Papillon de nuit
Rends
au rameau dénudé,
papillon
de nuit
les
feuilles sèches de tes ailes.
L’araignée
Parcourant
sa toile
cette
clarté lunaire
tient
éveillée l’araignée.
Orange
Donne
à ma soif
deux
tasses dorées
tout
emplies de miel!
Il y a aussi ses calligrammes ;-)
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