«C’est pas parce que je suis un vieux pommier que je donne des vieilles pommes.» Félix Leclerc, Rêves à vendre, Nouvelles éditions de l’Arc, 1984.
Le poète québécois Félix Leclerc (1914-1988) n’a pas été reconnu comme étant un haïkiste. Toutefois, ses poèmes et ses pensées rassemblés dans ses différents carnets* traduisent parfois cette parole unique, cet esprit du haïku. À titre d’exemple :
Première neige cette nuit
Mais la trace de tes petits pas est absente.
Ce temps-là est loin !
Avec sa machine invisible
avril fait fondre vingt pieds de neige
et fait éclore mille perce-neige
Toute circulation aérienne interdite ce matin
à cause de la brume.
J’ai vu passer un moineau.
Quelle solitude
dans la lettre qu’écrit à ses parents
le pensionnaire de dix ans !
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* Le Calepin d’un flâneur, Fides, 1961.
Le Petit Livre bleu de Félix ou le Nouveau Calepin du même flâneur, Nouvelles éditions de l’Arc, 1978.
Rêves à vendre ou Troisième calepin du même flâneur, Nouvelles éditions de l’Arc, 1984.
Dernier calepin, Nouvelles éditions de l’Arc, 1988.
Des haïkus particulièrement réussis.
RépondreSupprimerCeux-ci sont extraits de «Rèves à vendre».
RépondreSupprimerDe l'avis de Marcel.
RépondreSupprimerDanièle (http://www.haikuduvidetdela plenitude.blogspot.com)