Durant la Seconde Guerre mondiale et après, des auteurs japonais ont écrit sur la guerre et sur Hiroshima. On peut en lire dans le recueil édité chez Gallimard, Haïku du XXe siècle – Le poème court japonais d’aujourd’hui, présenté et traduit par Corinne Atlan et Zéno Bianu, publié en 2007 :
Seul comme pour l’éternité –
la cicatrice
de ma blessure de guerre
Suzuki Murio
Emmailloté
dans ses bandages
le soldat devient géant
Watanabe Hakusen
Décombres de la guerre –
Sur un sol en ciment
Des fillettes jouent à la balle
Nakamura Kusatao
Le char de guerre avance –
il écorche la terre
à grand fracas
Mitsuhashi Toshio
La mitrailleuse –
éclosion d’une fleur rouge
au milieu du front
Saitô Sanki
Lors des combats dans le Pacifique, le cérémonial des kamikazes japonais prévoyait, paraît-il, un serment d’allégeance à l’empereur Hirohito et la récitation d’un haïku ou d’un tanka avant leur ultime sacrifice. Par exemple, ceci :
Puissions-nous mourir
Comme au printemps
Les fleurs de cerisier
Pures et brillantes.
Yamaguchi Teruo (22 ans)
Comme au printemps
Les fleurs de cerisier
Pures et brillantes.
Yamaguchi Teruo (22 ans)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire