samedi 11 décembre 2010

La disparition de la poésie

Combien de fois je me suis fait dire que « la poésie, ça ne se vend pas ». Et pourtant, on accepte mes recueils de haïkus en librairie, je participe à des salons du livre et des événements poésie ou haïku, et, oui, j’en vends. Je ne suis pas encore sur la liste des meilleurs vendeurs, mais si la poésie ne se vend pas, c’est peut-être parce qu’on n’essaie pas vraiment de la vendre. Dans nos sociétés mercantiles, on aime mieux ce qui se vend facilement, ce qui se vend tout seul. Nous faisons de la poésie le parent pauvre de la littérature alors qu’elle en est l’un de ses plus beaux fleurons.
Comme le dit Jacques Roubaud dans Le Monde diplomatique, « la poésie ne se vend pas, donc la poésie n’a plus d’importance. La poésie n’a plus d’importance, donc ne se vend pas. » Assisterons-nous bientôt à la disparition de la poésie ?
Par ailleurs, la poésie a-t-elle besoin d’être « vendable » pour exister? Louise Warren, dans Attachements (L’Hexagone, 2010, p. 166) cite Jacques Dupin pour qui la poésie «n’a aucun besoin d’être vendable, d’être lisible. Elle se contente de peu, et de moins encore. Elle vit de rien.»
En effet, des possibilités existent maintenant avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), qui rendent possible l’épanouissement de la poésie. Par exemple, la lecture à l’écran est, par la brièveté du genre, plus facilement réalisable, ce qui est déjà plus difficile pour le roman. Dans Internet, la poésie atteint de nombreux lecteurs et la création de différents lieux de diffusion (sites, blogues, forums) fait se rencontrer les poètes de partout dans le monde.

2 commentaires:

  1. Bravo Louise et bienvenue dans la blogosphère. Le visuel est clair et le contenu intéressant. Je m'abonne.

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