Plusieurs poètes québécois ont, à l'occasion, pratiqué le haïku avec bonheur. Entre autres, Jean-Aubert Loranger (1896-1942), journaliste et écrivain, qui a publié Poèmes (Montréal, L. Ad. Morissette) en 1922. Dans un chapitre intitulé «Sur le mode d’anciens poèmes chinois – Haïkais & outas», on peut lire ceci :
La lampe casquée
Pose un rond sur l’écritoire.
– Une assiette blanche.
Et j’attends l’aurore
Du premier jour de sa mort.
Déjà ! Se peut-il ?
L’aube éveille les coqs,
Et tous les coqs, à leur tour,
Réveillent le bedeau.
L’aube prend la lampe,
Au pavé des pas pressés,
– La première messe.
Une « horloge grand-père »,
Ô ce cercueil debout
Et fermé sur le temps.
J'aime la poésie de l'horloge grand-père.
RépondreSupprimerMoi aussi!
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